Pénurie d’eau : le « jour zéro » approche à grand pas…
Depuis le début des années 2000, les experts nous alertent face à la plus grande crise mondiale : le manque d’eau douce.

All water-related risks, by aggregating all selected indicators from the Physical Quantity, Quality and Regulatory & Reputational Risk categories.
Le jour « zéro », qu’est-ce que c’est ?
Le jour zéro est la date fatidique où plus aucune goutte d’eau douce ne sera accessible ; le jour où plus aucune goutte d’eau ne sortira de nos robinets.
Actuellement, déjà plus d’un quart de l’humanité est menacée par ce fléau :
- Au Moyen Orient, en Afrique Subsaharienne et en Asie du Sud, les pays sont déjà confrontés à une situation de « stress hydrique extrême » ; de par la raréfaction des ressources en eau douce notamment et leur mauvaise gestion (manque de prévoyance, stockage…).
- En Amérique, Australie, et Océanie, les sécheresses se multiplient et les incendies de grande ampleur ravagent les forêts.
- En Europe, plusieurs pays sont désormais en état d’alerte et en stade de « stress hydrique élevé ». Certaines villes rationnent l’accès à l’eau durant la période estivale, d’autres définissent carrément des plages horaires de coupure du réseau.
En définitive, ce sont actuellement 17 pays qui se rapprochent à très grands pas du « jour zéro« , et 27 autres répartis sur le reste du globe (Europe et Amériques) risquant d’être impactés dans la décennie à venir ; soit un total de 44 pays – abritant un tiers de la population mondiale.
Les causes
Le changement climatique est la principale cause de cet appauvrissement en eau. Entre méga-sécheresses, pluies torrentielles, inondations fluviales, ouragans, etc. ; les nappes phréatiques n’arrivent plus à se recharger correctement et la végétation est mise à rude épreuve.
Les alternatives
Quelle que soit la région géographique, le stress hydrique peut être atténué par des mesures plus ou moins sophistiquées. Le rapport d’août 2019 du World Resources Institute (WRI) nous donne 4 solutions simples qui peuvent être appliquées immédiatement :
- Développer le rendement agricole : en utilisant des semences nécessitant moins d’eau, en récupérant et en stockant les eaux de pluies ; mais aussi en améliorant les techniques d’irrigation, grâce à un arrosage de précision.
- Investir dans les infrastructures vertes : en favorisant la biodiversité, en préservant nos forêts, et en privilégiant la construction écoresponsable dans l’espace urbain et périurbain (parcs, murs ou toits végétalisés, systèmes durables de gestion de l’eau…).
- Investir dans les infrastructures grises : fonctionnant en tandem avec les infrastructures vertes, les infrastructures grises sont des infrastructures construites (comme les canalisations et les stations d’épuration) qui permettent de résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau et de qualité de l’eau.
- Traiter, réutiliser et recycler : il ne faut plus considérer les eaux usées comme des déchets, mais comme des ressources utiles et ré-exploitables. En effet, les eaux chargées et usées peuvent être récoltées et réutilisées de différentes manières (grâce à des systèmes de rétention et de purification de l’eau).

Pour conclure, afin de repousser voire d’annihiler cette fatalité, une meilleure gestion des ressources en eau s’impose. Cependant, l’eau est une question intrinsèquement locale, et bien que les autorités mondiales se préoccupent grandement de notre devenir, il est tout aussi important à notre niveau de prendre conscience de la rareté de l’eau, et de mettre en place des actions de préservation de cette ressource vitale.
Consulter la carte interactive du World Resources Institute (WRI) > https://wri.org/applications/aqueduct/water-risk-atlas