La récupération de l’eau de pluie est, en effet, une opportunité à saisir. Dans le cadre de la Journée Mondiale de L’eau, le 22 mars dernier, Labaronne-Citaf et Web-agri ont organisé un webinaire spécialement dédié aux exploitations d’élevage sur « Comment récupérer l’eau de pluie dans une exploitation agricole ? ».

WEBINAIRE • RETOUR D’EXPÉRIENCE

Témoignage d’un éleveur ayant choisi la citerne souple comme récupérateur d’eau de pluie

Avec des périodes de sécheresse de plus en plus fortes, des périodes de pluie insuffisantes et un accès aux cours d’eaux de plus en plus restreint, les éleveurs ont des difficultés à abreuver leurs troupeaux correctement.

Ghislain Bouquet, éleveur dans le Doubs et producteur de lait en AOC Comté, gère son exploitation en Gaec avec son père. Il nous explique pourquoi il a décidé d’installer une citerne souple de stockage de l’eau de pluie Labaronne-Citaf pour l’abreuvement de ses 80 vaches laitières et le fonctionnement de sa salle de traite.

Également évoqué dans ce webinaire : l’enjeu global de la consommation d’eau en élevage, ses aspects réglementaires et normatifs, ainsi que les mesures du plan de relance qui lui sont dédiées pour vous protéger des aléas climatiques.

Pourquoi utiliser l’eau de pluie en milieu agricole ?

En effet, la grande majorité des éleveurs s’estiment de plus en plus contraints par le recours à l’eau sur leur élevage. Et ce, pour plusieurs raisons. Mais comment faire face à cette pénurie d’eau ?

Les éleveurs doivent fournir une quantité d’eau suffisante pour tous les animaux présents sur l’exploitation. Cette obligation d’abreuvement est imposée par une directive européenne (98/58/CE, annexe 16). À la nécessité d’une quantité suffisante, la directive précise que les animaux doivent accéder à une eau d’une qualité adéquate. Cela signifie une eau proche de la potabilité humaine. L’objectif est de limiter les maladies pour les animaux et, par extension, pour les humains. Pour répondre à ces obligations, ces agriculteurs doivent avoir accès à un cours d’eau pour alimenter leurs animaux dans les champs. À défaut, ils  doivent pouvoir fournir des distributeurs d’eau sur leur exploitation (dans les champs ou dans les bâtiments) afin que le bétail puisse correctement s’abreuver.

Mais avec des exploitations dont la consommation en eau est supérieure à 1000 m3 / an, comment trouver les ressources suffisantes pour l’abreuvement de ses bêtes sans se ruiner ? Facile ! Il suffit de récupérer son eau de pluie.

Comment récupérer les eaux de pluie ?

La récupération des eaux de pluie se déroule en plusieurs étapes. Voici les principales choses à savoir avant d’installer votre système de récupération d’eau de pluie.

01 – La récupération de l’eau de pluie

Pour savoir combien d’eau de pluie vous pourrez récupérer, il faudra connaître votre surface de toiture exploitable et la pluviométrie de votre région.
D’un point de vue juridique, plusieurs obligations sont imposées aux éleveurs. Par exemple, les toits doivent être sans amiante, un regard séparateur doit permettre l’évacuation des eaux, une grille doit filtrer les gros déchets, etc.
BON A SAVOIR : En France, deux subventions ont été mis en place dans le but d’aider les agriculteurs à financer leur projet : le PCAE (plan d’aide régional) ou le Plan de relance (national), dans le cadre du volet « lutte contre la sècheresse ». Visionnez le webinaire pour en savoir davantage sur ces aides.

02 – Le stockage des eaux pluviales

La citerne souple est une solution très avantageuse pour stocker et conserver l’eau de pluie. En effet, il faut privilégier les équipements qui limitent les variations de température et l’exposition à la lumière afin de garantir la qualité de l’eau.
Bien plus économique qu’un réservoir en béton, la mise en place d’une cuve à eau souple est de plus très pratique car elle est simple à installer et peut s’équiper de divers accessoires de traitement de l’eau.
Autre grand bénéfice : la poche souple s’adapte à votre environnement de travail. Elle peut s’installer à l’intérieur d’un bâtiment, en vide sanitaire, ou en extérieur (à distance ou non de vos toitures).

03 – Le traitement des eaux de pluie

Même si l’eau pluviale est une eau douce, l’eau de pluie n’est pas potable. Lors de son passage dans l’atmosphère et de son ruissellement sur les toitures, l’eau de pluie peut se charger en métaux, matières organiques, micropolluants organiques ou chimiques, mais aussi en micro-organismes.
Il est donc nécessaire de la filtrer (grilles de filtration, décanteur) et de la traiter (filtres à charbon, lampe UV…) pour obtenir une eau saine.

04 – L’abreuvement du bétail

Pour la collecte et la distribution des eaux de pluie, privilégiez des canalisations enterrées (au moins 60 cm) pour favoriser la qualité de l’eau. Cela permet de protéger votre installation de tout dégâts accidentels, de limiter les hausses de température, et d’éviter le gel des canalisations.

05 – La surveillance

Pour s’assurer du bon fonctionnement de votre installation, il est conseillé de faire des analyses régulières de la qualité de votre eau en sortie de cuve (deux à trois fois par an). Vérifiez ainsi l’état de vos gouttières, grillages, filtres, etc. et remplacez les équipements en fin de vie.
Les poches souples ne demandent que très peu d’entretien, vous pouvez donc faire un simple check-up annuel de votre citerne. Pensez à élaguez la végétation autour de votre réservoir si celui-ci est disposé en extérieur.

Attention, l’eau de pluie est considérée comme déminéralisée. Elle contient donc moins de minéraux qu’une eau de rivière ou de capteurs. Il faut donc compenser cette insuffisance à travers l’alimentation des animaux ou coupler cette ressource avec de l’eau minéralisée.